18/12/2024
Nouveautés 2025 :
- Nous proposerons désormais des groupes de parole à destination des personnes victimes de violences sexistes et sexuelles (VSS)
- Augmentation du tarif à 55€ la séance à compter du 1er janvier.
14/12/2024
Mon Soutien Psy : Nous maintenons notre refus de rejoindre ce dispositif
Le dispositif Mon Soutien Psy ; qui permet le remboursement de séances chez un.e psychologue ; a été modifié et amélioré en 2024. Ce qu’il propose reste toutefois largement insuffisant. Le nombre de séances remboursées par la sécurité sociale est passé de 8 à 12 et il est désormais possible de consulter un.e psychologue sans être orienté.e par un.e médecin généraliste. Toutefois, ce dispositif reste réservé aux personnes en souffrance psychique d’intensité légère à modérée, ce qui en exclut les personnes qui en auraient le plus besoin. Sur le site de l’Assurance Maladie, on peut lire :
“Ne sont pas concernés par le dispositif Mon soutien psy :
- les enfants âgés de moins de 3 ans ;
- les enfants ou adolescents nécessitant d’emblée un avis spécialisé (psychiatre ou pédopsychiatre) :
- risques suicidaires ;
- formes sévères de troubles anxieux ou dépressifs ;
- troubles graves du comportement alimentaire ;
- situations de retrait et d’inhibition majeures ;
- troubles neuro-développementaux ;
- toute situation de dépendance à des substances psychoactives ;
- troubles du comportement sévères :
- exclusions scolaires à répétition ;
- retentissement majeur sur la scolarité, les apprentissages, la vie familiale ;
- comportements et gestes agressifs envers les autres ayant débouché sur une arrestation ou condamnation…
- les enfants et adolescents actuellement en cours de prise en charge en pédopsychiatrie ou psychiatrie ou en affection longue durée (ALD) pour motif psychiatrique (ou dans les 2 ans).”
Ou encore, concernant les adultes :
“Ne sont pas concernés par le dispositif Mon soutien psy :
- les patients dans les situations qui nécessitent d’emblée ou en cours de prise en charge un avis spécialisé par un psychiatre, notamment en cas de :
- risques suicidaires ;
- formes sévères de troubles dépressifs ou anxieux ;
- troubles du comportement alimentaire avec signes de gravité ;
- troubles neurodéveloppementaux sévères ;
- antécédents psychiatriques sévères dans les 3 ans ;
- toute situation de dépendance à des substances psychoactives.
- les patients actuellement en ALD ou en invalidité pour motif psychiatrique ou en arrêt de travail de plus de 6 mois pour un motif psychiatrique (ou dans les 2 ans).”
Notre éthique professionnelle nous interdit de rejoindre un tel dispositif, qui empêche les personnes les plus nécessiteuses d’accéder aux séances remboursées chez les psychologues libéraux, pour les renvoyer vers les structures spécialisées. En effet, ces structures spécialisées (Centres Médico-Psychologiques, CSAPA, services de psychiatrie intra-hospitaliers…) manquent cruellement de moyens et ne sont pas à même d’accueillir toustes les usager.e.s qui en auraient besoin. Le financement destiné au dispositif Mon Soutien Psy devrait donc être redirigé vers ces structures, sous peine de laisser les patient.e.s sans possibilité de se soigner. La tendance qu’a le gouvernement à vouloir paramédicaliser lae psychologue est un véritable danger quant à la pratique d’une psychothérapie efficace. Nous vous renvoyons vers le communiqué du Syndicat National des Psychologues, qui explique en détail ce point : https://psychologues.org/wp-content/uploads/2024/11/Mon-Soutien-Psy-Une-paramedicalisation-des-psychologues-qui-ne-se-cache-plus-.pdf
Les séances effectuées au cabinet ne sont donc pas remboursées par la sécurité sociale. En revanche, nous pouvons adapter notre tarif lorsque nécessaire, afin d’être accessible au plus grand nombre.
02/03/2023
Le cabinet déménage ! Nous sommes heureux.ses de vous recevoir désormais à Riscle, dans le Gers (32).
18/03/2022
INFORMATIONS IMPORTANTES : Dispositif « MonPsy » et remboursement
Un dispositif de remboursement des séances chez lae psychologue a été mis en place au printemps 2022, comme cela a été annoncé par notre gouvernement. En tant que telle, cette mesure est plus que souhaitable, cela va sans dire. Les séances chez lae psychologue devraient être accessibles à tous, sans distinction de revenus, c’est pourquoi nous adaptons nos tarifs si nécessaire. Toutefois, le dispositif de remboursement, tel qu’il est présenté, est inefficace. Voilà pourquoi nous décidons de le boycotter (ainsi que de nombreux.ses collègues psychologues).
Modalités inadaptées, prise en charge insatisfaisante
Le nombre de séances est limité à 8 par an : une séance d’évaluation, et sept séances de suivi. Or, un travail de psychothérapie approfondi ne peut être réalisé en 8 séances. Quant aux thérapies brèves, ce sont des protocoles bien spécifiques qui ne conviennent que dans des situations bien précises. En 8 séances, on peut proposer des entretiens de soutien. Toutefois, ils peuvent faire plus de mal que de bien dans ce contexte étroit et contraignant. On aura à peine commencé à montrer aux patient.e.s les bénéfices du travail avec un.e psychologue, que l’on devra lui couper brusquement l’accès à ce dernier. Cela serait particulièrement néfaste dans le cas de problématiques abandonniques.
Le descriptif du site du gouvernement indique que durant l’entretien d’évaluation, lae psychologue doit déterminer le nombre de séances nécessaires. C’est un non sens. Les patient.e.s ne sont pas des machines. Ils doivent pouvoir avancer à leur rythme dans le cadre d’une psychothérapie, non se plier à un nombre de séances déterminé à l’avance.
Une délibération avec un.e médecin généraliste (qui aura adressé lae patient.e à lae psychologue) et un.e psychiatre, devra survenir si les symptômes ne se sont pas améliorés au bout de 8 séances. Cela apparaît également comme un non sens. L’intervention d’un.e psychiatre et d’un.e généraliste peut être souhaitable ou nécessaire dans certains cas, mais elle ne se justifie pas de façon systématique. De plus, cela peut nuire à l’alliance thérapeutique qui est en train de naître avec lae psychologue. Il est tout à fait normal que le travail thérapeutique prenne plus de temps. Que proposera-t-on aux patient.e.s dont l’état ne se sera pas amélioré au bout de 8 séances ? Iels ne pourront pas continuer le travail avec leur psychologue avant l’année suivante. Iels devront alors repartir à zéro, se tournant vers les structures publiques déjà saturées et en manque de moyens.
Freins pour les patient.e.s
Lae patient.e doit venir à lae psychologue avec un courrier d’adressage de lae médecin, ce qui constitue un frein. En effet, pour consulter un.e psychologue, lae patient doit en parler à saon médecin, et justifier ce besoin (quel degré de précision sera demandé par lae médecin ?). Cela entrave une démarche qui est déjà difficile en tant que telle. Notamment, certain.e.s jeunes adultes peuvent être réticent.e.s à partager cela avec lae médecin de famille.
Un compte-rendu à lae médecin généraliste qui a orienté lae patient.e est obligatoire à la fin des huit séances. Comment lae patient.e peut-iel se sentir libre de s’exprimer, quand iel sait qu’on doit faire un compte rendu à saon médecin, et qu’iel va se faire pousser hors de notre cabinet au bout de quelques séances ?
Pas d’accès pour toustes
Il est faux de dire que ce dispositif permettrait un accès au psychologue pour toustes. Seuls seront pris.es en charge les patient.e.s à partir de 3 ans, en situation de souffrance psychique légère à modérée (trouble anxieux, trouble dépressif, mésusage lié au tabac, alcool ou cannabis – hors dépendance -, TCA).
Quid des autres, addicts, dépressif.ve.s, souffrant de PTSD ou d’autres problématiques exclues du programme ? Bien souvent, dans les situations présentant un certain degré de gravité, les psychiatres n’ont pas le temps de faire de psychothérapie, un suivi doit se faire auprès d’un psychologue en parallèle des prescriptions médicamenteuses effectuées par le psychiatre. Que fera-t-on des patients qui ne répondent pas aux critères du dispositif ? Ils ont malgré tout besoin d’un suivi auprès d’un psychologue, associé à d’autres professionnels de santé dans les situations qui l’exigent. On sait à quel point les structures publiques sont surchargées. On sait que cette situation ne s’arrange pas. Ainsi, on dirait aux personnes que le dispositif MonPsy ne s’adresse pas à eux et qu’ils doivent attendre un an, voire deux ans, avoir d’avoir un suivi dans une structure publique ? Nombreux seront ceux qui resteront sur la touche. La diminution des moyens de la Santé publique pourra non seulement être légitimée par des dispositifs tels que “MonPsy”, mais de plus les professionnel.le.s de ce dispositif seront rendus responsables de son inefficacité.
Négation des compétences de lae psychologue
Sur le site internet du gouvernement, qui présente le dispositif de remboursement, on peut lire que lae médecin identifie les situations d’urgence (risque suicidaire ou critères de gravité) pour orienter les patient.e.s vers une prise en charge adaptée (psychiatre, hôpital). C’est pourquoi lae patient.e est nécessairement orienté.e par un médecin. On considère donc que lae psychologue n’est pas à même d’évaluer la gravité des symptômes. Quelles seraient alors ses compétences ? On trouve également une phrase qui rappelle que, dans des situations telles qu’une décompensation psychiatrique, lae psychologue doit orienter lae patient.e vers un.e psychiatre sans délai, en nous renvoyant vers un guide à destination des psychologues. Lae psychologue ne connaîtrait donc pas son travail. La réintroduction de lae médecin au bout de 8 séances nous interroge également sur la considération des compétences de lae psychologue. Iel ne serait pas à même de juger de la pertinence de la poursuite d’une thérapie, ou d’orienter lae patient.e vers un.e psychiatre si besoin. A notre sens, cette charge de travail ajoutée aux médecins est inutile, et peut freiner l’adressage des patient.e.s aux psychologues.
Voici le site du gouvernement, qui présente les conditions du dispositif de remboursement des séances chez lae psychologue : https://monpsy.sante.gouv.fr/